L’homme d’affaires et personnalité politique algérien Rachid Nekkaz a soumis aux autorités de son pays une suggestion audacieuse : recourir à la méthode des échanges de détenus, sur le modèle de pratiques diplomatiques récentes, pour procéder à un transfert entre l’écrivain Boualem Sansal, actuellement incarcéré en Algérie, et l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, réfugié en France et sous le coup de plusieurs condamnations pour corruption.
Dans son argumentaire, le promoteur de cette initiative souligne que l’Algérie pourrait ainsi affirmer sa souveraineté et démontrer sa capacité à manier des instruments diplomatiques efficaces. Il fait référence à des précédents internationaux où cette approche a permis à des nations de résoudre des situations délicates impliquant leurs ressortissants.
Nekkaz met en garde contre une libération sans contrepartie de l’écrivain condamné, qui selon lui ne ferait qu’avantager les intérêts français et affaiblirait la position algérienne. Il estime que les diplomates d’Alger devraient adopter une stratégie comparable à celle des grandes puissances en matière de négociations internationales.
L’ancien ministre Bouchouareb est décrit comme bénéficiant impunément en France de richesses acquises illicitement, tandis que de nombreux jeunes Algériens connaissent des situations précaires. Ce contraste est présenté comme une injustice flagrante qui mériterait une réponse ferme.
Cette proposition ouvre un débat sur l’opportunité pour l’Algérie d’entrer dans une dynamique d’échanges carcéraux avec la France, et sur les réactions que pourrait susciter une telle démarche dans les relations bilatérales entre les deux pays.
