La justice algérienne a pris des mesures sévères suite au drame survenu lors de la finale du championnat national, ordonnant l’incarcération de quatre cadres du Complexe Olympique Mohamed Boudiaf. Ces décisions interviennent après les conclusions d’une commission d’enquête spéciale constituée par les plus hautes autorités du pays.
Le procureur près le tribunal de Bir Mourad Rais a confirmé que sept responsables avaient été inculpés pour des charges incluant négligence grave, manquement aux règles de sécurité et abus de fonction. Les investigations ont établi que ces manquements ont directement contribué au mouvement de foule ayant causé la mort de quatre personnes et fait 81 blessés.
Parmi les personnes mises en cause figurent le directeur général du complexe, le chef de l’unité du stade, le directeur adjoint, ainsi que plusieurs responsables techniques. Après audition par le juge d’instruction, quatre d’entre eux ont été placés en détention provisoire, marquant une étape cruciale dans la procédure judiciaire.
La tragédie s’était produite lors de la rencontre décisive entre le MC Alger et le NC Magra, quand un important mouvement de foule dans le virage sud avait provoqué l’effondrement partiel des barrières de sécurité. Des spectateurs étaient tombés du deuxième étage vers la zone réservée à la presse, créant des scènes de chaos et conduisant à l’annulation immédiate de la cérémonie de remise du trophée.
Cette affaire soulève des interrogations majeures sur les normes de sécurité dans les enceintes sportives algériennes et la nécessité de réformes structurelles pour prévenir de telles catastrophes. La détermination des autorités judiciaires à établir les responsabilités individuelles témoigne de la gravité des dysfonctionnements constatés.
Le dossier continue d’être instruit, laissant présager d’autres développements dans cette affaire qui a profondément marqué le monde du football et l’opinion publique algérienne.