La cheffe du Rassemblement National a présenté ce week-end une approche radicale pour répondre aux difficultés diplomatiques entre Paris et Alger. Lors d’un meeting à Bordeaux, Marine Le Pen a exposé sa vision des relations internationales, qualifiant sa méthode de « triple zéro ».
Cette stratégie repose sur trois piliers : suppression de toute aide au développement, interruption des transferts financiers privés et arrêt complet de la délivrance de visas. La dirigeante d’extrême droite justifie ces mesures par la nécessité de répondre fermement à ce qu’elle considère comme des provocations régulières contre la France.
Le discours a particulièrement ciblé l’Algérie, accusée selon la politicienne de multiplier les attaques verbales contre les intérêts français. La présidente du RN n’a pas hésité à fustiger ce qu’elle décrit comme une forme de soumission du gouvernement actuel face à ces tensions bilatérales.
Parmi les éléments avancés pour justifier cette position ferme, l’élue a mentionné le cas de deux ressortissants français détenus en territoire algérien. Elle a exigé leur libération immédiate, les présentant comme victimes d’une justice arbitraire.
La situation entre les deux pays connaît effectivement une dégradation notable depuis plusieurs mois. Les mesures de rétorsion se succèdent : restrictions de visas, rappels d’ambassadeurs et expulsions de diplomates créent un climat de défiance persistante.
Au-delà des incidents diplomatiques récents, les relations franco-algériennes restent marquées par le poids de l’histoire coloniale et des divergences sur les questions migratoires. Les échanges économiques entre les deux nations subissent également les contrecoups de cette crise.
Les premières victimes de cette tension restent les citoyens des deux pays, particulièrement les membres de la diaspora algérienne en France qui rencontrent des obstacles administratifs croissants dans leurs démarches.