L’Algérie a décidé de suspendre l’accord d’exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service français, marquant un durcissement notable dans les relations entre les deux pays. Cette mesure, officialisée par une publication au Journal Officiel algérien, prend effet immédiatement.
La décision algérienne fait suite à une initiative française ayant suspendu les facilités accordées aux diplomates algériens. Le gouvernement algérien a notifié sa position à l’ambassade de France début août, mettant fin à un dispositif en vigueur depuis plus d’une décennie.
Ce revirement s’inscrit dans un contexte de crispations diplomatiques persistantes entre Alger et Paris. Les autorités algériennes estiment nécessaire de répondre à ce qu’elles considèrent comme un geste unilatéral de la partie française. Désormais, tout officiel français devra obtenir une autorisation préalable pour se rendre en Algérie.
La suppression de cet accord, qui facilitait jusqu’à présent les déplacements officiels, représente un net refroidissement dans la coopération bilatérale. Les observateurs y voient l’utilisation du visa comme instrument de politique étrangère, dans un climat où les contentieux historiques resurgissent périodiquement.
Cette mesure symétrique illustre la dégradation des relations, les deux capitales optant pour des positions fermes. Le dialogue diplomatique semble entrer dans une phase plus exigeante, où chaque geste est minutieusement pesé et où les facilités administratives deviennent l’enjeu de négociations plus larges.