L’ALGÉRIE CONFRONTÉE À LA BAISSE DES COURS PÉTROLIERS DANS UN MARCHÉ MONDIAL VOLATIL

Le brut algérien Saharan Blend poursuit sa tendance baissière, s’établissant à 68,65 dollars le baril après une diminution de 1,04% sur les trois derniers mois. Cette évolution s’inscrit dans un contexte de repli généralisé observé sur les marchés pétroliers internationaux.

Parmi les références de l’OPEP, les différentes qualités de brut affichent des performances variables. Le brut iranien Iran Heavy enregistre la contraction la plus marquée avec un recul de 9,29%, tandis que l’Arab Light se maintient dans une fourchette plus modérée à 66,50 dollars. Ces écarts reflètent les disparités structurelles qui caractérisent le secteur pétrolier mondial.

La compétitivité des producteurs dépend étroitement de leurs coûts d’extraction, qui présentent des variations considérables selon les régions. Les pays du Golfe bénéficient d’avantages substantiels, avec des coûts de production oscillant entre 5 et 15 dollars le baril grâce à des réserves facilement accessibles et des infrastructures mature.

En revanche, les producteurs nord-américains de pétrole de schiste et de sables bitumineux opèrent dans des conditions bien différentes. Leurs coûts d’exploitation peuvent atteindre 50 à 70 dollars par baril, en raison des technologies complexes et des investissements requis pour l’extraction de ces hydrocarbures non conventionnels.

La stratégie actuelle des grands producteurs traditionnels consiste à maintenir leurs niveaux de production malgré la volatilité des marchés. Cette approche contribue à contenir la remontée des prix, exerçant une pression accrue sur les exploitants aux structures de coûts moins compétitives.

La durabilité de cette politique fait l’objet de débats au sein de la communauté énergétique mondiale, alors que les équilibres géopolitiques et les réalités économiques nationales continuent d’évoluer. La rentabilité des projets pétroliers demeure tributaire de multiples facteurs, depuis la profondeur des gisements jusqu’aux considérations logistiques et sécuritaires.

Dans ce paysage complexe, la capacité d’adaptation des différents acteurs conditionnera leur résilience face aux fluctuations du marché mondial des hydrocarbures.

À ne pas manquer

ALGER VOIT LA FIN DE SA CRISE DES STADES

La capitale algérienne tourne enfin la page d’une longue période

ALGÉRIE-MOZAMBIQUE : UN NOUVEAU CHAPITRE DE COOPÉRATION STRATÉGIQUE S’OUVRE

Les relations entre l’Algérie et le Mozambique entrent dans une