Quatre hommes, dont un mineur, ont écopé de peines sévères pour violences sur agent de la force publique et détention de stupéfiants, selon une décision rendue par le tribunal de Bab El-Oued. L’affaire est désormais en appel devant la Cour d’Alger, qui doit se prononcer dans les prochains jours.
Les événements se sont déroulés début mai 2024 lorsque des fonctionnaires de police sont intervenus dans le quartier de Sidi El Kbir dans le cadre d’une opération ciblant le trafic de drogue. Au cours de cette intervention, un agent aurait été victime d’une attaque avec des projectiles et des armes contondantes, lui causant des blessures graves entraînant une incapacité permanente.
Le principal mis en cause, un jeune homme de 19 ans identifié comme A. Islam, a été interpellé quelques semaines après les faits. Lors de son audition, il a contesté toute participation aux violences, affirmant s’être contenté d’assister à la scène de loin. Les forces de l’ordre soutiennent pour leur part l’avoir formellement reconnu comme l’auteur des coups portés contre l’agent blessé.
Les trois autres prévenus, H. M. Fares, D. Zakaria et Rebahi A., sont quant à eux poursuivis pour détention de substances psychotropes en quantité suspecte. Lors des débats, des contradictions sont apparues dans leurs déclarations, certains ayant initialement reconnu les faits avant de se rétracter devant le juge.
L’avocat de la défense a plaidé l’acquittement pour son client principal, soulignant l’absence de preuves matérielles et le caractère tardif de son interpellation. Il a également invoqué la jeunesse du prévenu et son absence de casier judiciaire pour demander une atténuation de la peine.
Le parquet a maintenu ses réquisitions, demandant la confirmation des condamnations prononcées en première instance qui s’élèvent à dix ans d’emprisonnement pour le principal accusé et sept ans pour ses coaccusés.
La décision de la cour d’appel est attendue dans le courant de la semaine prochaine. Ce dossier intervient dans un contexte de renforcement des actions contre le trafic de stupéfiants et les violences envers les forces de l’ordre dans la région.