Le chef de l’État algérien a procédé ce jeudi à un remaniement gouvernemental en mettant fin aux fonctions du Premier ministre en poste et en désignant Sifi Ghrieb pour assurer l’intérim à la tête de l’exécutif. Cette décision vise à garantir la continuité administrative durant cette période de transition.
Âgé de 51 ans, le nouveau chef du gouvernement dispose d’un parcours remarquable dans les domaines économique et industriel. Diplômé en ingénierie et économie industrielle, il a occupé plusieurs fonctions stratégiques liées au développement du secteur productif national. Avant son entrée au gouvernement, il dirigeait l’université industrielle où il s’était particulièrement illustré par sa promotion des compétences locales et son engagement pour la relance de la production nationale.
Sa nomination au poste de ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique en novembre 2024 lui avait déjà permis de démontrer ses capacités à impulser une dynamique nouvelle. Durant son mandat, il s’était concentré sur le développement des investissements, l’accompagnement des PME et l’amélioration du cadre réglementaire pour attirer les investisseurs étrangers.
La philosophie de Ghrieb repose sur la conviction que l’Algérie doit s’appuyer sur ses ressources humaines et matérielles pour construire son avenir industriel. Selon lui, la valorisation des compétences locales et celles de la diaspora constitue le véritable levier pour une transformation économique durable. Son objectif déclaré est de restaurer la place de l’industrie nationale et de diminuer la dépendance aux importations.
Cette promotion au poste de Premier ministre par intérim élargit considérablement son champ d’action, le positionnant désormais au cœur de la coordination gouvernementale. Il devra faire face à d’importants défis, notamment la relance économique, le contrôle de l’inflation et la diversification des sources de croissance, dans un contexte marqué par d’importantes attentes sociales.
