Le Président algérien a prononcé un discours substantiel au ministère de la Défense, apportant des éclaircissements sur plusieurs questions stratégiques qui animent la politique étrangère du pays. Cette intervention directe permet de mieux comprendre les lignes rouges et les priorités diplomatiques d’Alger.
Concernant les relations avec le voisin marocain, le chef de l’État a dissipé les ambiguïtés autour de la fermeture des frontières. Il a catégoriquement écarté tout lien avec le dossier du Sahara occidental, soulignant que cette mesure répond à d’autres considérations. La frontière terrestre entre les deux pays a connu de longues périodes de fermeture au cours des six dernières décennies, rappelle-t-il.
Sur la question sahraouie, la position algérienne reste inchangée : soutien indéfectible au droit à l’autodétermination. Le Président a qualifié ce dossier de « dernier chapitre de la décolonisation en Afrique », affirmant que son pays ne céderait à aucune pression pour abandonner cette cause. L’Algérie, selon ses déclarations, respectera le choix du peuple sahraoui lorsque celui-ci pourra s’exprimer librement sur son avenir.
Le chef de l’État a également abordé les relations avec les pays du Sahel, indiquant que les liens n’avaient pas atteint un point de rupture irréversible. Il a mis en avant l’importance de préserver les relations historiques et humaines avec ces voisins, tout en saluant le rôle crucial de l’armée dans la sécurisation des frontières.
Évoquant la situation en Libye, il a réaffirmé l’absence d’ambitions algériennes dans ce pays frère, plaidant pour des élections libres et inclusives qui préserveraient l’unité nationale libyenne.
La question palestinienne a également été au cœur des préoccupations exprimées. Le soutien à un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, a été présenté comme un impératif moral et politique non négociable.
Ce discours de clarification démontre la volonté d’Alger de maintenir une diplomatie cohérente, fondée sur des principes constants et le respect de la souveraineté des peuples.
