Le marché mondial du gaz naturel liquéfié connaît une recomposition significative qui affecte particulièrement la position algérienne. Les dernières statistiques disponibles révèlent un recul notable des exportations du pays nord-africain, désormais relégué à la dixième place du classement international.
Les chiffres du troisième trimestre 2025 montrent une contraction inquiétante des volumes exportés par l’Algérie, avec une baisse de plus de 18% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette érosion des performances commerciales a permis à la Papouasie-Nouvelle-Guinée de surpasser l’ancien fleuron africain du secteur énergétique.
Cette situation reflète les défis structurels auxquels fait face le secteur gazier algérien, confronté à une concurrence internationale de plus en plus agressive. Les acteurs asiatiques et moyen-orientaux, bénéficiant d’investissements technologiques massifs et de stratégies commerciales offensives, grignotent progressivement les parts de marché traditionnelles.
Le pays doit désormais composer avec des infrastructures vieillissantes et une capacité d’innovation limitée, autant d’obstacles qui entravent sa compétitivité sur la scène mondiale. Cette contre-performance intervient dans un contexte où d’autres nations productrices, à l’instar de la Malaisie, enregistrent au contraire une croissance soutenue de leurs exportations.
La redistribution des cartes dans le commerce international du GNL s’accélère, portée par l’évolution des besoins énergétiques asiatiques et les transitions énergétiques en cours. Cette nouvelle donne impose aux exportateurs historiques une adaptation rapide sous peine de voir leur influence continuer à s’éroder.
Face à cette conjoncture difficile, l’Algérie se trouve à la croisée des chemins. La préservation de sa position sur l’échiquier énergétique mondial nécessitera des réformes profondes et des investissements stratégiques pour moderniser sa filière gazière et diversifier ses débouchés commerciaux.